Je me suis attardé, mais avec profit, à lire l’article de Nathalie Lévêque : « Rien ne sert de chercher un emploi sans un projet clairement déterminé« .
Cette situation dans laquelle se retrouve les professionnels du conseil en recherche d’emploi dévoile le profil du demandeur d’emploi.
Sa vision repose sur une perception d’un environnement dans lequel tout bouge, tout change, tout se transforme bien plus vite que l’esprit humain ne peut le concevoir. Dans un tel environnement, à quoi bon élaborer des projets qui seront caducs dès lors qu’il s’agira de les mettre en œuvre ? Il en résulte alors un comportement que j’ai, à maintes reprises, évoqué : celui de l’improvisateur. Un improvisateur, selon les termes du dictionnaire de la langue française, est quelqu’un qui réalise quelque chose sans préparation préalable, ou qui occupe une fonction à laquelle il n’est pas préparé. Et notre monde extérieur est devenu un monde d’improvisateur, comme je l’ai expliqué dans un précédent article. Ce comportement dévoile des qualités de réaction et d’adaptation à des situations exigeant une interaction rapide. Ceux qui l’adopte savent trouver des solutions dans l’urgence. Ils doivent à tout prix s’éloigner d’une situation qui leur est inconfortable. Cependant, un tel comportement repose sur la croyance généralisatrice que les choses ne sont bien faites que lorsqu’elle sont faites rapidement. La valeur de quelqu’un dépend alors de sa réactivité. Même si, pour cela, vitesse et précipitation se confondent.
Face à un tel individu, le conseiller n’a d’autre choix que celui de faire avancer le demandeur d’emploi vers le contexte dans lequel il se trouve et le résultat que celui ci souhaite atteindre. Mais c’est une autre histoire…
A la loupe 